Et si la France adaptait l’école aux enfants ?
En voilà une bien bonne idée ! (Elle n’est pas de moi hein, cependant elle mérite, en dépit de ce défaut, d’être mise en évidence).
J’ignore quel écolier vous étiez mais moi je faisais partie de ceux qui voulaient réussir, je bossais dur, me forçais à me mettre au premier rang car ma nature rêveuse me perdait dans de lointains pays si bien qu’à la fin du cours, je n’avais rien suivi… Et quand vraiment je n’y comprenais rien, je demandais parfois des exercices supplémentaires à faire à la maison.
Alors oui, dit comme ça, ça fait fayot, je me souviens d’ailleurs d’un débat vif et très sérieux entre mes camarades, deux groupes c’étaient formés : Fallait-il me classer dans le groupe des sympas un peu bizarres (oui parce que je suis quand même sympa) ou des ballais dans le cul ? A ce jour, il me semble que cette question existentielle est restée en suspend et que l’épée de Damoclès tremble encore au dessus de ma tête.
Tout ça pour dire que : malgré tous les efforts que je fournissais j’étais une grosse nulle. En tous cas c’est ainsi que je l’ai vécu, l’éducation nationale m’a catégorisée. Combien de fois je suis passée en classe supérieure avec une moyenne qui me disait de m’accrocher ou de me suicider : 9,98/20. Non mais sérieusement !!! Tu ne crois pas qu’ils auraient pu l’arrondir à 10 ? Psychologiquement c’est pas pareil !
Bref, au final j’ai eu mon BAC et même une licence (qui fait rire les gens alors je m’abstiendrais de la révéler, je reste sur Bac+3 c’est plus classe !)
Ce qui me surprend le plus, c’est le nombre effarant d’enfants qui sont mal à l’école, qui ne se sentent pas à la hauteur, qui ont l’impression d’être dépassés par leur propre médiocrité. Les punitions tombent pour un rien (mon fils a eu une punition car, au CP, il a oublié d’écrire la date, bah oui c’est gravissime ! Et le comble, il a dû la faire sur son temps de récréation … Oui oui c’est illégal mais tout le monde s’en fout.)
L’enfant DOIT s’adapter à l’école, rester calme, assit sur sa chaise et la fermer. Ca c’est de la pédagogie de compèt’ !
Pourtant nos voisins scandinaves proposent une éducation scolaire à la carte. C’est l’école qui s’adapte à l’enfant, si si c’est possible !
Par exemple, en primaire il n’y a pas de classe.
Déjà là on est à des années lumières de l’éducation nationale française.
Hé oui, il y a des cours par niveau. T’es une bête en math ? Alors tu vas dans un niveau avancé de cours de maths. Tu n’as rien compris à la grammaire ? Détend toi, fini les humiliations, tu vas en cours de français où les bases sont enseignées. Pas de jugements, pas de classement car pas de note, pas de compétition, c’est le travail de groupe qui est valorisé, et tous les cours comprennent des enfants de tous les âges (de 6 à 13 ans).
Alors qu’en France quand t’es largué, t’es largué ! Je n’ai toujours rien compris à la combinaison des atomes alors que je suis persuadée que c’est un sujet passionnant (quand tu comprends !)
Mais si les notes disparaissent, comment les parents peuvent-ils connaître l’évolution de leur enfant ?
Par un moyen prodigieux ! Ca s’appelle : la communication. Ca vous scie les pattes hein ?! L’enseignant informe les parents par écrit de l’évolution de leur enfant et des réunions (comme nos réunions parents/prof) sont organisées.
En amont, pour les élèves plus âgés, ce système scolaire s’intéresse même à ce qu’ils pensent et ressentent, ils ont le droit de s’exprimer sur les point positifs et négatifs qu’ils retiennent de leur scolarité, et vous savez quoi ? Ils sont écoutés et pris au sérieux !
Contrairement à la majorité en France, les profs sont proches des élèves et se font appelés par leur prénom. Le respect ne se trouve pas que dans la hiérarchie, il peut se gagner avec plus de sincérité, il est même à double sens.
L’anglais est enseigné dès 6 ans (en France aussi tu me diras, mon fils a appris big, small, boy, girl, l’année dernière, autant dire qu’il est bilingue !)
Le sport est un cours important mais loin de la compétition bien française, c’est l’aspect ludique qui est mis en avant. Tu as le droit d’être nul en sport mais d’aimer y aller, bah oui car en Norvège, tu n’es pas nul, tu es en devenir, tu te construis, dans le sport il y a plusieurs facettes qui te sont enseignées et pas seulement la performance du score.
Des cours qui ne figurent même pas dans nos emplois du temps, et pourtant, ça serait top : des cours de cuisine (et pour garçon et fille s’il vous plaît !).
Quand on y réfléchit, pourquoi négliger cet aspect ultra important de notre quotidien ? Perso, je déteste cuisiner mais j’aurai bien aimé avoir plus de connaissances dans ce domaine qui régit une bonne partie de notre santé et qui est en lien direct avec notre environnement.
Quant à l’outil informatique, il a une place importante au sein des établissements. C’est le présent et l’avenir et ne pas savoir l’utiliser est handicapant. Un forum est mis à leur disposition pour y consulter les devoirs, leçons, contrôles, emplois du temps et les élèves ont la possibilité de communiquer avec les professeurs, poser des questions, envoyer leurs devoirs ( Itslearning.com ), pour une parfaite égalité, les ordinateurs sont accessibles dans l’établissement.
Pour les premières années de scolarités (maternelles) un cours par semaine se fait en extérieur (comme j’aurai adoré !). C’est quand même primordial de rester connecté à la nature.
Niveau pause déjeuné, je ne sais pas trop quoi en penser. Il n’existe aucune cantine, les parents préparent les repas que l’enfant emporte à l’école.
Alors d’un côté, ça mettrait fin à cette polémique affligeante de porc/sans porc, et les parents sauraient ce que leurs enfants auraient dans leur assiette. Respect des convictions alimentaires de chacun (bio, végétariens, allergies, religions…)
Et d’un autre côté ça me ferait bien chier de devoir tout préparer pour chaque repas. En même temps, c’est ce que je fais déjà puisque mes enfants ne connaissent pas encore la cantine. Et puis c’est une question d’organisation. Alors why not …
En somme, un concept novateur qui mérite d’être étudié et envisagé.
Mais la France préfère jouer son Gandalf dans le seigneur des zéros, avec ce modèle respectueux d’éducation scolaire : Tu ne passeras pas !
Ha c’est sur, il y a du boulot, il faut relever les manches mais cela n’en vaut-il pas la peine ?
Bonne réflexion et à bientôt les grenouilles !